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Psychanalyste, Paris, Manuel Periáñez Manuel Periáñez__________________________________________manuelperianez1940@gmail.com Mapratique de psychanalyste : c'est au 37, Quai de la Seine, 75019,Paris. tél.06 17 86 72 74 Plan d'accès : cliquer ici Métros : Lignes 7, 5 et 2 Stations Riquet, Stalingrad,Jaurès Psychanalyste en libéral depuis 1975. Seulement sur rendez-vous. Je suis non-médecin, non-conventionné, et non-affilié auxinstitutions psychanalytiques. Mais je respecte les normes del'IPA. Sauf exception,je reçois : les lundis, mercredis et vendredisde 08h30 à 20h00. Séances en Français, Espagnol, et Néerlandais. Honoraires selon revenus, en moyenneen 2016 : 60 euros/séance. Séances de 45 minutes. D'autresquestions ? Vous trouverez des réponses dans le bref article ci-dessous! psychanalyste, psychanalystes,psychothérapeute, psychothérapeutes, psychanalyse, psychothérapie, psychologie,inconscient, Freud, névrose, psychose, fantasme, sexualité, pulsion, transfert,rêve, narcissisme, angoisse, psychoanalyst, psychoanalyst,, psychotherapist, psychotherapists, psychoanalysis, psychotherapy, psychology, unconscious, Freud, neurosis, psychosis, fantasy, sex, drive,transfer, dream, narcissism, anxiety, psicoanalista, psicoanalistas, psicoterapeuta, psicoterapeutas, psicoanálisis, psicoterapia, psicología, inconsciente, Freud, neurosis, psicosis, fantasía, sexo, pulsion, transferencia,sueño, narcisismo, ansiedad, psychoanalyticus, psychoanalytici, psychotherapeut, psychotherapeuten, psychoanalyse, psychotherapie, psychologie, onbewustzijn, Freud,neurose, psychose, fantasie, sexleven, driften, overdracht, droom, narcisme, angst, Paris, France Unepsychanalyse ! Ça existe encore, de nos jours ? Àquoi ça sert ? Quelle est la durée desséances ? Combien de fois par semaine ? Comment se passent les séances? C'est quoi, votre formation ? Vous appartenez à quelle école ?Pourquoi un divan et un fauteuil ? Chez qui aller ?Comment supporter un analystequi ne parle jamais ? Quand se termine une analyse ? Pourquoi unelongue analyse et non pas untraitement plus court ? Et surtout, comment se retrouver dans tout ça ? Voilàquelques-unes des questions que l'on nous pose assez couramment. C'estétonnant le nombre de gens quide nos jours ne connaissent que des stéréotypes au sujet de lapsychanalyse, pourtant vieille de plus d'un siècle ! Et cela meréjouit, dans la mesure où ceux qui en savent le moins ont lesmeilleures chances de réussir leur psychanalyse, contrairement à ceuxqui ont lu de trop nombreux livres et qui auront beaucoup plus demal, s'étant constitué de nombreuses défenses parl'intellectualisation. Cependant il faut en savoir un minimum. Et jedois donc d'abord tenter de répondre à ces questions aussi légitimesqu'élémentaires. Mes réponses risquent d'être un peu troppersonnelles, car au delà des règles de base, chaque psychanalystefinit par acquérir son style singulier. Grâce à l'Internet, on peutdésormais surfer sur un choix de sites qui informent efficacement surla psychanalyse, et je vous en propose ici quelques-uns, s'il s'agit devotre première prise de contact avec cet univers, il est vrai assezdéroutant. Comment choisir son psychanalyste ? Classiquement, pour commencer uneanalyse, on faisait « sestrois visites » chez trois psychanalystes bien différents...Et on restait chez celui ou celle avec qui on se sent des atomescrochus.Maintenant, avant cette démarche traditionnelle, toujours valable, onpeut grâce à Internet déjàaller voir de quoi il en retourne sur quelques sites de psychanalysefreudienne (les orientations jungienne, adlérienne, reichienne, etc.étant extrêmement marginales). _ accueil _publications _textes en ligne _liens Vous pouvezcommencer par suivre, malgré sa pub insistante, le très bon guide pourdébutants en psychanalyse du site Doctissimo,avec une demi-douzaine d'articles très éclairants (« choisir sonanalyste », « tout ce que vous aviez voulu savoir... »,etc.), et également des courts portraits de certains psychanalysteshistoriques (dont celui dont je me sens le plus proche, Winnicott). Pour en savoir davantage, continuez parle très complet site québecquoisde RenéDesgroseillers (disparu en 2007, mais son "site-miroir" estheureusement en ligne...) À l'heure actuelle, lemeilleur site de psychanalyse en français est sans doute le portailŒdipe, où vous trouverez une excellente introduction de L. LeVaguerèse à la situationactuelle de la psychanalyse,ainsi que des forums et des liens vers les différentes écoles, chacuned'entre elles expliquant comment elle conçoit la psychanalyse (de façonassez concordante, me semble t-il). Ontrouve sur le portail Œdipe ces sites des écoles, dont la plupartdonnent les adresses des psychanalystes qui y sont affiliés. Mais on ytrouve également un carnet d'adresses de psychanalystes, qui (commemoi) pour la plupart ont finalement préféré ne pas adhérer à une école.Voir également le site de psychanalyseen mouvement, et celui de Stéphane Barberyqui répond aux FAQ* concernant la psychanalyse et les autres formes depsychothérapie. J'essairai quant à moi de tenir ici une liste de sitesintéréssants (« quelquesliens »), mais ils changent tellement vite... *Anglais : Frequently Asqued Questions, les questions fréquemment posées Mes réponses à cesquestions... Mes réponses sont un peu trop cavalièresau goût decertain(e)s... Il existe, bien sûr, des bibliothèques entières au sujetdechacun des points que je parcours au galop. Car j'imagine que, quandpour s'orienteron va voir sur le web, on est forcément assez pressé ! Mais jetiens toutd'abord à affirmer, et avec force, le préalable sine qua nonque voici :de nos jours on a beaucoup trop oublié que faire une vraiepsychanalyse, c'estune aventure personnelle exceptionnelle, qui vaut largement que l'on neviveque pour ça pendant quelques années : le « retour surinvestissement », pour parler comme nos technocrates, seraconsidérabledans la plupart des cas ! À quoi ça sert ? Ceci étant posé, devant une questiontellement dansl'utilitarisme productiviste de notre époque que l'inévitable « àquoi çasert », j'aurais presque envie de dire par boutade qu'heureusementlavraie psychanalyse ne « sert » à rien ! Et qu'elle estdoncindispensable... Tout le monde a « des problèmes », et s'endébrouille tant bien que mal. Si vous êtes pris dans des problèmes tropdifficiles pour votre gestion habituelle, et surtout s'ils voussemblent,finalement, toujours provenir d'une certaine tournure de votre esprit,vous faitesbien de consulter un psy. Pas forcément un psychanalyste, mais unpsychothérapeute. Les deux peuvent être la même personne, et unethérapie peut,une fois surmontés les problèmes du début, devenir une analyse. Maisl'analyseproprement dite n'est pas faite pour résoudre des problèmes, mais pourexplorerson fonctionnement psychique, lui permettre un épanouissement aussicomplet quepossible. Freud et Ferenczi éclatèrent de rire, un jour des années1920, en serendant compte qu'ils avaient « découvert une méthode pourguérir desgens qui n'ont aucun problème » ! (je cite de mémoire).Laboutade reste exacte, et il est évidemment difficile d'en fairecomprendre la portée à desgens qui souffrent ! La psychanalyse, pour faire court, s'adresseà desgens qui ont compris que, mis à part les multiples problèmes— parfoisdramatiques — de l'existence, c'est bien leur proprefonctionnement psychiquequi au départ constitue leur véritable problème, dont découlent enmajeurepartie tous les autres. Si ce point est acquis, on peut se risquer àavancerqu'une psychanalyse aide, en passant, à résoudre beaucoup de problèmes.Surtoutmême, bien souvent, les vrais problèmes... dont le patient est loin desedouter. Car ceux dont il est bien obligé d'être conscient, parce qu'ilsfontdouloureusement saillie dans sa réalité, ne sont souvent qu'un symptômeparrapport à ceux que son inconscient lui cache soigneusement depuistoujours (etqui sont, bien souvent, nettement plus sérieux…) Pour les questions pratiques,je peux être concret : Chez moi, ça coûte selon les revenus dupatient et lafréquence des séances. En 2016, mes honoraires moyens sont de 60 eurospour desséances de 45 à 55 minutes, conformes à la tradition (et aux normes del’IPA,dont je reconnais le bien-fondé, sans en faire partie). Le ou lesentretienspréalables ne seront payants que si le patient décide d'entreprendreune cure.Traditionnellement les rendez-vous ratés sont dûs, sauf cas de forcemajeure.J'aime bien, par ailleurs, me réserver un quart d'heure entre lesséances, etje reçois toutes les heures. Pour une phase de psychothérapiepréalable à uneéventuelle analyse, une ou deux séances par semaine, parfois moinsselon lesdisponibilités du patient, seront suffisantes. Le nombre de séanceshebdomadaires est en revanche crucial pour une vraie analyse. Pour bienfaire,il en faudrait trois, ça maintient un bon rythme et l'analyse seragénéralementplus courte. Donc une centaine de séances par an, compte tenu desvacances etautres interruptions ; d'où les honoraires modérés... De trèsrarespatients parviennent à faire avancer une vraie analyse avec une seuleséancepar semaine, ça reste tout à fait exceptionnel. La durée de la curepsychanalytique, voilà ce quieffraye le plus. Un ou deux ans, comme chez Freud (mais il vous faisaitvenirsix jours par semaine) ? Cinq ans ? Dix ans ? Trente ouquarante, comme Woody Allen (mais il en a fait un mode devie !) ? Ladurée nécessaire pour chacun s'avère très variable. Ce qui compte,c'est deréussir son analyse, son parcours le plus personnel dans ce lieu uniqueoù toutpeut être dit parce que la parole n’entraîne aucun acte. Et oùd'ailleurs onpeut faire un galop d'essai de quelques mois ou un an, évaluer si« çamarche », éventuellement interrompre pour des raisons « deréalité », revenir quelque temps plus tard faire une« tranche », etc. Mais d'abord, qui êtes-vous ? Pourun psychanalyste, se présenter trop en détail vaen apparence tout à fait à l'encontre de la base même de la techniqueanalytique, qui vise à susciter le phénomène du« transfert ». Dansl'idéal, ceci exige une totale neutralité de l'analyste : quand lepatientne sait absolument rien de son analyste, qui ne dévoile rien de lui ouelle,son inconscient sera fortement enclin à s'en construire unereprésentationmentale très proche de celle qu'il a gardée de ses parents, de sonressenti(« vécu ») pendant l'enfance. Ses projections sur ce miroirneutreque lui tend l'analyste permettront alors à celui-ci, au cours d'untravailplus ou moins long, de signaler au patient de quelle façon des conflitsnonrésolus de l'enfance continuent à perturber, parfois massivement, sonexistencequotidienne d'adulte. Voilàpour l'idéal, impossible à atteindre, de laposition orthodoxe. Cette posture de Sphinx mystérieux, aussiséduisantesoit-elle, me semble désormais sinon intenable, du moins exagérée. Celafait 40ans que j'exerce, et je trouve maintenant assez positif que l'analyste,sansaller jusqu'à raconter sa vie, montre un peu qui il est, par exemplequ'illivre les grands traits factuels de son parcours, quelques affinités etlesraisons de son orientation psychanalytique... Sinon, dans le paysage denosjours devenu confus de la psychanalyse, choisir un analyste dont onignoreabsolument tout me paraît constituer un saut dans le vide beaucoup tropangoissant. D'ailleurs, Freud n'avait-il pas ressenti le besoin, dès1925, des'éloigner des Sphinx et de publier sa Selbstdarstellung, saPrésentationpar lui-même ? Le secret maintenu sur la plupart des réactionsaffectives, des opinions politiques, sociétales et autres jugements devaleurde l'analyste, suffit, j'en suis persuadé, à préserver pour letransfert undegré efficace de « neutralité bienveillante » (qui resteévidemmentabsolument nécessaire au plan technique). C'est dans ce sens que j'aipubliésur ce site ma présentation rapide, « mavie en quelques lignes ». Quelques années plus tard, j'airépondu à unedemande d'interview sur Internet de la part d'un excellent sited'architecture,qui restait sur sa faim avec mes quinze lignes : ce texte se trouveégalement sur mon site.Je ne pense pas, pour les raisons techniques évoquées ci-dessus,souhaitable deme dévoiler davantage, ni ici ni sur les réseaux sociaux (que lesociologueforcément curieux que je suis par ailleurs a évidemment étéobserver :FaceBook, Linkedin, Viadeo, etc.) Est-ce que ça marche ? Et êtes-vousseulement un bon analyste ? C'est quoi, votre formation ? Bien sûr que ça marche, mais pour que ça marche trèsbien, il faut unebonne entente patient et analyste. Non pas au plan superficiel dudéploiement d'une bonne éducation des deux côtés (il peut y avoir desmoments désagréables), mais une entente profonde, une empathiemutuelle, une compréhension de la « situationpsychanalytique », c'est à dire une relation dans laquelle laparole du patient est entièrement libre et n'entraîne aucun acte.L'absence d'actes, de conséquences des paroles prononcées, crée cetespace unique se voulant en dehors de la réalité sociale, dans lequelpeut se déployer une parole associative laissant parfois passer desrejetons de l'inconscient. Il y faut ensuite une bonne motivation dupatient, et donc, contrairement à ce que je disais au début, sinon« des problèmes », du moins une souffrance psychique,désormais impossible à dénier, qu'une analyse réussie permettra dedépasser. Il y faut encore, et là ça devient exigeant, une capacitéatteinte graduellement à prendre plaisir à sa vie psychique, à sespensées conscientes, et surtout aux émergences imprévues del'inconscient dans le discours. La psychanalyse est aussi une pédagogiede la bonne entente avec son inconscient ! Ce sont les conditionspour que s'installe le « processus psychanalytique » :quand celui-ci démarre, c'est gagné, et on s'en rend compte à la« prise de tête » dont il arrive alors que se plaignent, àtort, les patients : quand on ne pense plus qu'à son analyse, nuitet jour, on est vraiment entré en analyse ! Les séances avecl'analyste, qu'il y en ait cinq, trois, deux ou une par semaine, neservent qu'à lancer ce processus qui ensuite se poursuivra le restantde la vie de l'analysant. La psychanalyse dure donc toute la vie !Oui, c'est ça la durée réelle de l'analyse. Mais les séances avec unanalyste, non. On arrête les séances, en accord avec son analyste,lorsque l'on est devenu son propre analyste, un analyste spécialisédans un seul cas, le sien propre ! Et avec celui-là, on restera enanalyse jusqu'à la fin de sa vie, et 24 heures sur 24, mais désormaissans la « prise de tête » : l'analyse sera devenue uneseconde nature... Alors,au vu des évènements fauteuil-divan de ces dernières 45 années, je peuxavancer que selon la qualité de la relation patient-analyste, ladynamique du « couple thérapeutique » s'avère parfoisincapable de faire démarrer ce fameux processus (auquel cas je n'hésitepas à proposer d'arrêter), et parfois au contraire ça démarre au quartde tour. La plupart du temps, ça démarre, mais au bout d'un certaintemps seulement. C'est la raison pour laquelle je suis devenu partisande commencer par une phase intensive (le plus de séances possible audébut) et de diminuer progressivement l'intensité quand le processusest bien installé. Bref, ça marche la plupart du temps, c'est un peu àla fortune du pot, mais un analyste expérimenté sait éviter les tuiles,en ayant pris suffisamment. C'est donc l'interaction patient-analystequi s'avérera bonne ou mauvaise, plutôt que l'un ou l'autre des deuxacteurs. Maintenant,tout en respectant la réserve que je crois nécessaire, je peux répondrebrièvement en ce qui concerne ma formation. Le début de ma formation,car ça aussi ça dure toute la vie ! J'ai fait deux psychanalyses, lapremière de quatre ans, entre 1967 et 1971, avec un membre de la SPP,et une seconde dix ans plus tard entre 1981 et 1989, avec une analystequi avait quitté la SPP pour des raisons institutionnelles... Je suisresté chez elle deux fois plus longtemps que la première fois !J'ai fait ma première supervision avec la SPP, et deux autres avec le4e Groupe. Depuis les années '70 j'ai participé aux nombreux séminaireset lu une bonne partie des livres qu'il fallait (impossible, désormaisde les lire tous ni même simplement de se tenir au courant de ceuxqu'il eût fallu lire !) Depuis longtemps, maintenant, je ne suis plusdans des institutions, je leur préfère un certain nombre d'individusintéressants*. Pourquoi j'ai finalement préféré ne pas adhérer à uneécole ? Lesécoles, séminaires, revues et groupes où j'ai été voir m'ont produit unsentiment de malaise, et quand j'ai lu en 1976 Un destin si funestede François Roustang, je me suis souvenu de la phrase de Le Corbusier :« toutes les écoles sont mauvaises ! » J'apprécie hautement ladénonciation du milieu psychanalytique par le regretté J.-B. Pontalisdans un deses derniers écrits : « un véritable bouillon deculture de névroses »... Le grand public a récemment eu unpremier aperçu de ces problèmes avec l'excellente série InTreatment (mais je suis très loin du personnage de cepsychanalyste-là). * Quelque individus intéressants : SergeTisseron J.B. Pontalis François Roustang CorinneDaubigny Geneviève Delaisi Patrick Fermi GwendolineDidier Maria Annell Maistout au long de ce parcours, le rôle de Georges Devereux a étéconsidérable : je l'avais connu en 1967 à l'EPHE, où il enseignaitl'ethnopsychanalyse, dont il a été le véritable fondateur. Comme uncertain nombre de ses étudiants, je devins son ami plutôt que sondisciple (tous ses disciples se sont brouillés avec lui !). Ils'intéressa de près à mon cursus psychanalytique, n’étant pas toujoursd’accord avec mes superviseurs, et me guidant dans mes lectures. Il memit un jour en garde contre l’intellectualisme du milieu psyfrançais : « Ils vont essayer de te faire croire que lapsychanalyse est compliquée... Mais Freud est parfaitement clair etsimple ! Quand Lacan se met à expliquer Freud, la seule chose queje comprends ce sont les citations de Freud ! » Pourtantles théories ethnopsychanalytiques de Devereux* n'étaient pas moinscomplexes quecelles de Lacan. Jusqu'à peu de temps avant sa mort en 1985, je passaisouvent le voir à Antony, et nous discutions de Ferenczi, Winnicott,Searles, et de l'actualité de l'époque (hypercritique, à peu près rienne trouvait grâce à ses yeux, sauf les indiens Mohave, l'Athènes dePériclès et la Science — dont la révolution freudienne faisaitpartie à ses yeux. Aux miens aussi.). Et aussi... Irvin D. YalomCastoriadis Bernard MarisAntony Beevor * Dans le film récent Jimmy P., l'acteur Mathieu Amalric parvient àl'incarner de façon hallucinante Etchez Winnicott, justement, je trouvai plus tard cette même idée de lasimplicité de la psychanalyse. Il écrit quelque part (il faudra que jeretrouve la citation exacte) que la psychanalyse d'adultes, dans soncadre classique, est finalement une technique simple, à la portée desdébutants, contrairement aux analyses d'enfants et surtout auxpsychothérapies de patients psychotiques et encore plus cellesd'adolescents en crise. Les sacro-saintes règles ne sont aux yeux deWinnicott que des garde-fou pour les analystes débutants. Car l'autregrande leçon de Winnicott, héritier de Ferenczi, c'est la souplesse ducadre : la situation, le processus, la théorie psychanalytiquemême doivent être repensés, adaptés à chaque nouveau patient. C'est làque ça se complique considérablement. Et, disait-il, si on fait alorsautre chose que de la psychanalyse, hé bien, on devient unpsychanalystequi fait autre chose que de la psychanalyse, so what ? C'estdans ce sens que je dis, en riant, que grâce à un long parcours je suisdevenu le meilleur analyste de ma rue* : je ne suis ni bon nimauvais, comme la mère chez Winnicott, je serais goodenough,intraduisible sauf à dire que je sais faire aller... Voilà l'essentielde mes réponses personnelles. Il y a bien sûr énormément d'autreschoses que je n'ai pas abordées. * NanniMoretti, dans son film Habemus papam, s'est délicieusement moquéde ceux qui se croient les meilleurs au monde ! Ma pratique de psychanalyste :c'est au 37, Quai de la Seine, 75019, Paris. tél. 06 17 86 72 74Psychanalyste en libéral depuis 1975. Seulement sur rendez-vous. Jesuis non-médecin, non-conventionné, et non-affilié aux institutionspsychanalytiques. Mais je respecte les normes de l'IPA.Sauf exception, je reçois : les lundis, mercredis et vendredis de 08h30à 20h00. Séances en Français, Espagnol, et Néerlandais.Honoraires selon revenus, en moyenne en 2016 : 60 euros/séance. Séancesde 45 minutes.D'autres questions ? Vous trouverez des réponses dans le bref articleci-dessous !Une psychanalyse ! Ça existe encore, de nos jours ?À quoi ça sert ? Quelle est la durée des séances ? Combien de fois parsemaine ? Comment se passent les séances ? C'est quoi, votre formation? Vous appartenez à quelle école ? Pourquoi un divan et un fauteuil ?Chez qui aller ? Comment supporter un analyste qui ne parle jamais ?Quand se termine une analyse ? Pourquoi une longue analyse et non pasun traitement plus court ? Et surtout, comment se retrouver dans toutça ?Voilà quelques-unes des questions que l'on nous pose assez couramment.C'est étonnant le nombre de gens qui de nos jours ne connaissent quedes stéréotypes au sujet de la psychanalyse, pourtant vieille de plusd'un siècle ! Et cela me réjouit, dans la mesure où ceux qui en saventle moins ont les meilleures chances de réussir leur psychanalyse,contrairement à ceux qui ont lu de trop nombreux livres et qui aurontbeaucoup plus de mal, s'étant constitué de nombreuses défenses parl'intellectualisation. Cependant il faut en savoir un minimum. Et jedois donc d'abord tenter de répondre à ces questions aussi légitimesqu'élémentaires. Mes réponses risquent d'être un peu trop personnelles,car au delà des règles de base, chaque psychanalyste finit par acquérirson style singulier. Grâce à l'Internet, on peut désormais surfer surun choix de sites qui informent efficacement sur la psychanalyse, et jevous en propose ici quelques-uns, s'il s'agit de votre première prisede contact avec cet univers, il est vrai assez déroutant. Commentchoisir son psychanalyste ? Classiquement, pour commencer une analyse,on faisait « ses trois visites » chez trois psychanalystes biendifférents... Et on restait chez celui ou celle avec qui on se sent desatomes crochus. Maintenant, avant cette démarche traditionnelle,toujours valable, on peut grâce à Internet déjà aller voir de quoi ilen retourne sur quelques sites de psychanalyse freudienne (lesorientations jungienne, adlérienne, reichienne, etc. étant extrêmementmarginales).Vous pouvez commencer par suivre, malgré sa pub insistante, le très bonguide pour débutants en psychanalyse du site Doctissimo, avec unedemi-douzaine d'articles très éclairants (« choisir son analyste », «tout ce que vous aviez voulu savoir... », etc.), et également descourts portraits de certains psychanalystes historiques (dont celuidont je me sens le plus proche, Winnicott).Pour en savoir davantage, continuez par le très complet sitequébecquois de René Desgroseillers (disparu en 2007, mais son"site-miroir" est heureusement en ligne...). À l'heure actuelle, lemeilleur site de psychanalyse en français est sans doute le portailŒdipe, où vous trouverez une excellente introduction de L. Le Vaguerèseà la situation actuelle de la psychanalyse, ainsi que des forums et desliens vers les différentes écoles, chacune d'entre elles expliquantcomment elle conçoit la psychanalyse (de façon assez concordante, mesemble t-il) :— Les sites de l'Association psychanalytique Internationale— Les sites liés à l'ECF— les autres associations d'orientation lacanienne— Les autres sites— Les sites sur Freud et LacanOn trouve sur le portail Œdipe ces sites des écoles, dont la plupartdonnent les adresses des psychanalystes qui y sont affiliés. Mais on ytrouve également un carnet d'adresses de psychanalystes, qui (commemoi) pour la plupart ont finalement préféré ne pas adhérer à une école.Voir également le site de psychanalyse en mouvement, et celui deStéphane Barbery qui répond aux FAQ* concernant la psychanalyse et lesautres formes de psychothérapie. J'essairai quant à moi de tenir iciune liste de sites intéréssants (« quelques liens »), mais ils changenttellement vite...Mes réponses à ces questions...Mes réponses sont un peu trop cavalières au goût de certain(e)s... Ilexiste, bien sûr, des bibliothèques entières au sujet de chacun despoints que je parcours au galop. Car j'imagine que, quand pours'orienter on va voir sur le web, on est forcément assez pressé ! Maisje tiens tout d'abord à affirmer, et avec force, le préalable sine quanon que voici : de nos jours on a beaucoup trop oublié que faire unevraie psychanalyse, c'est une aventure personnelle exceptionnelle, quivaut largement que l'on ne vive que pour ça pendant quelques années :le « retour sur investissement », pour parler comme nos technocrates,sera considérable dans la plupart des cas !À quoi ça sert ? Ceci étant posé, devant une question tellement dansl'utilitarisme productiviste de notre époque que l'inévitable « à quoiça sert », j'aurais presque envie de dire par boutade qu'heureusementla vraie psychanalyse ne « sert » à rien ! Et qu'elle est doncindispensable... Tout le monde a « des problèmes », et s'en débrouilletant bien que mal. Si vous êtes pris dans des problèmes trop difficilespour votre gestion habituelle, et surtout s'ils vous semblent,finalement, toujours provenir d'une certaine tournure de votre esprit,vous faites bien de consulter un psy. Pas forcément un psychanalyste,mais un psychothérapeute. Les deux peuvent être la même personne, etune thérapie peut, une fois surmontés les problèmes du début, devenirune analyse. Mais l'analyse proprement dite n'est pas faite pourrésoudre des problèmes, mais pour explorer son fonctionnementpsychique, lui permettre un épanouissement aussi complet que possible.Freud et Ferenczi éclatèrent de rire, un jour des années 1920, en serendant compte qu'ils avaient « découvert une méthode pour guérir desgens qui n'ont aucun problème » ! (je cite de mémoire). La boutadereste exacte, et il est évidemment difficile d'en faire comprendre laportée à des gens qui souffrent ! La psychanalyse, pour faire court,s'adresse à des gens qui ont compris que, mis à part les multiplesproblèmes — parfois dramatiques — de l'existence, c'est bien leurpropre fonctionnement psychique qui au départ constitue leur véritableproblème, dont découlent en majeure partie tous les autres. Si ce pointest acquis, on peut se risquer à avancer qu'une psychanalyse aide, enpassant, à résoudre beaucoup de problèmes. Surtout même, bien souvent,les vrais problèmes... dont le patient est loin de se douter. Car ceuxdont il est bien obligé d'être conscient, parce qu'ils fontdouloureusement saillie dans sa réalité, ne sont souvent qu'un symptômepar rapport à ceux que son inconscient lui cache soigneusement depuistoujours (et qui sont, bien souvent, nettement plus sérieux…)Pour les questions pratiques, je peux être concret :Chez moi, ça coûte selon les revenus du patient et la fréquence desséances. En 2016, mes honoraires moyens sont de 60 euros pour desséances de 45 à 55 minutes, conformes à la tradition (et aux normes del’IPA, dont je reconnais le bien-fondé, sans en faire partie). Le oules entretiens préalables ne seront payants que si le patient décided'entreprendre une cure. Traditionnellement les rendez-vous ratés sontdûs, sauf cas de force majeure. J'aime bien, par ailleurs, me réserverun quart d'heure entre les séances, et je reçois toutes les heures.Pour une phase de psychothérapie préalable à une éventuelle analyse,une ou deux séances par semaine, parfois moins selon les disponibilitésdu patient, seront suffisantes. Le nombre de séances hebdomadaires esten revanche crucial pour une vraie analyse. Pour bien faire, il enfaudrait trois, ça maintient un bon rythme et l'analyse seragénéralement plus courte. Donc une centaine de séances par an, comptetenu des vacances et autres interruptions ; d'où les honorairesmodérés... De très rares patients parviennent à faire avancer une vraieanalyse avec une seule séance par semaine, ça reste tout à faitexceptionnel. La durée de la cure psychanalytique, voilà ce qui effrayele plus. Un ou deux ans, comme chez Freud (mais il vous faisait venirsix jours par semaine) ? Cinq ans ? Dix ans ? Trente ou quarante, commeWoody Allen (mais il en a fait un mode de vie !) ? La durée nécessairepour chacun s'avère très variable. Ce qui compte, c'est de réussir sonanalyse, son parcours le plus personnel dans ce lieu unique où toutpeut être dit parce que la parole n’entraîne aucun acte. Et oùd'ailleurs on peut faire un galop d'essai de quelques mois ou un an,évaluer si « ça marche », éventuellement interrompre pour des raisons «de réalité », revenir quelque temps plus tard faire une « tranche »,etc.Mais d'abord, qui êtes-vous ? Pour un psychanalyste, se présenter tropen détail va en apparence tout à fait à l'encontre de la base même dela technique analytique, qui vise à susciter le phénomène du «transfert ». Dans l'idéal, ceci exige une totale neutralité del'analyste : quand le patient ne sait absolument rien de son analyste,qui ne dévoile rien de lui ou elle, son inconscient sera fortementenclin à s'en construire une représentation mentale très proche decelle qu'il a gardée de ses parents, de son ressenti (« vécu ») pendantl'enfance. Ses projections sur ce miroir neutre que lui tend l'analystepermettront alors à celui-ci, au cours d'un travail plus ou moins long,de signaler au patient de quelle façon des conflits non résolus del'enfance continuent à perturber, parfois massivement, son existencequotidienne d'adulte.Voilà pour l'idéal, impossible à atteindre, de la position orthodoxe.Cette posture de Sphinx mystérieux, aussi séduisante soit-elle, mesemble désormais sinon intenable, du moins exagérée. Cela fait 40 ansque j'exerce, et je trouve maintenant assez positif que l'analyste,sans aller jusqu'à raconter sa vie, montre un peu qui il est, parexemple qu'il livre les grands traits factuels de son parcours,quelques affinités et les raisons de son orientation psychanalytique...Sinon, dans le paysage de nos jours devenu confus de la psychanalyse,choisir un analyste dont on ignore absolument tout me paraît constituerun saut dans le vide beaucoup trop angoissant. D'ailleurs, Freudn'avait-il pas ressenti le besoin, dès 1925, de s'éloigner des Sphinxet de publier sa Selbstdarstellung, sa Présentation par lui-même ? Lesecret maintenu sur la plupart des réactions affectives, des opinionspolitiques, sociétales et autres jugements de valeur de l'analyste,suffit, j'en suis persuadé, à préserver pour le transfert un degréefficace de « neutralité bienveillante » (qui reste évidemmentabsolument nécessaire au plan technique). C'est dans ce sens que j'aipublié sur ce site ma présentation rapide, « ma vie en quelques lignes». Quelques années plus tard, j'ai répondu à une demande d'interviewsur Internet de la part d'un excellent site d'architecture, qui restaitsur sa faim avec mes quinze lignes : ce texte se trouve également surmon site. Je ne pense pas, pour les raisons techniques évoquéesci-dessus, souhaitable de me dévoiler davantage, ni ici ni sur lesréseaux sociaux (que le sociologue forcément curieux que je suis parailleurs a évidemment été observer : FaceBook, Linkedin, Viadeo, etc.)Est-ce que ça marche ? Et êtes-vous seulement un bon analyste ? C'estquoi, votre formation ? Bien sûr que ça marche, mais pour que ça marchetrès bien, il faut une bonne entente patient et analyste. Non pas auplan superficiel du déploiement d'une bonne éducation des deux côtés(il peut y avoir des moments désagréables), mais une entente profonde,une empathie mutuelle, une compréhension de la « situationpsychanalytique », c'est à dire une relation dans laquelle la parole dupatient est entièrement libre et n'entraîne aucun acte. L'absenced'actes, de conséquences des paroles prononcées, crée cet espace uniquese voulant en dehors de la réalité sociale, dans lequel peut sedéployer une parole associative laissant parfois passer des rejetons del'inconscient. Il y faut ensuite une bonne motivation du patient, etdonc, contrairement à ce que je disais au début, sinon « des problèmes», du moins une souffrance psychique, désormais impossible à dénier,qu'une analyse réussie permettra de dépasser. Il y faut encore, et làça devient exigeant, une capacité atteinte graduellement à prendreplaisir à sa vie psychique, à ses pensées conscientes, et surtout auxémergences imprévues de l'inconscient dans le discours. La psychanalyseest aussi une pédagogie de la bonne entente avec son inconscient ! Cesont les conditions pour que s'installe le « processus psychanalytique» : quand celui-ci démarre, c'est gagné, et on s'en rend compte à la «prise de tête » dont il arrive alors que se plaignent, à tort, lespatients : quand on ne pense plus qu'à son analyse, nuit et jour, onest vraiment entré en analyse ! Les séances avec l'analyste, qu'il y enait cinq, trois, deux ou une par semaine, ne servent qu'à lancer ceprocessus qui ensuite se poursuivra le restant de la vie del'analysant. La psychanalyse dure donc toute la vie ! Oui, c'est ça ladurée réelle de l'analyse. Mais les séances avec un analyste, non. Onarrête les séances, en accord avec son analyste, lorsque l'on estdevenu son propre analyste, un analyste spécialisé dans un seul cas, lesien propre ! Et avec celui-là, on restera en analyse jusqu'à la fin desa vie, et 24 heures sur 24, mais désormais sans la « prise de tête » :l'analyse sera devenue une seconde nature... Alors, au vu desévènements fauteuil-divan de ces dernières 45 années, je peux avancerque selon la qualité de la relation patient-analyste, la dynamique du «couple thérapeutique » s'avère parfois incapable de faire démarrer cefameux processus (auquel cas je n'hésite pas à proposer d'arrêter), etparfois au contraire ça démarre au quart de tour. La plupart du temps,ça démarre, mais au bout d'un certain temps seulement. C'est la raisonpour laquelle je suis devenu partisan de commencer par une phaseintensive (le plus de séances possible au début) et de diminuerprogressivement l'intensité quand le processus est bien installé. Bref,ça marche la plupart du temps, c'est un peu à la fortune du pot, maisun analyste expérimenté sait éviter les tuiles, en ayant prissuffisamment. C'est donc l'interaction patient-analyste qui s'avérerabonne ou mauvaise, plutôt que l'un ou l'autre des deux acteurs.Maintenant, tout en respectant la réserve que je crois nécessaire, jepeux répondre brièvement en ce qui concerne ma formation. Le début dema formation, car ça aussi ça dure toute la vie ! J'ai fait deuxpsychanalyses, la première de quatre ans, entre 1967 et 1971, avec unmembre de la SPP, et une seconde dix ans plus tard entre 1981 et 1989,avec une analyste qui avait quitté la SPP pour des raisonsinstitutionnelles... Je suis resté chez elle deux fois plus longtempsque la première fois ! J'ai fait ma première supervision avec la SPP,et deux autres avec le 4e Groupe. Depuis les années '70 j'ai participéaux nombreux séminaires et lu une bonne partie des livres qu'il fallait(impossible, désormais de les lire tous ni même simplement de se tenirau courant de ceux qu'il eût fallu lire !) Depuis longtemps,maintenant, je ne suis plus dans des institutions, je leur préfère uncertain nombre d'individus intéressants*. Pourquoi j'ai finalementpréféré ne pas adhérer à une école ? Les écoles, séminaires, revues etgroupes où j'ai été voir m'ont produit un sentiment de malaise, etquand j'ai lu en 1976 Un destin si funeste de François Roustang, je mesuis souvenu de la phrase de Le Corbusier : « toutes les écoles sontmauvaises ! » J'apprécie hautement la dénonciation du milieupsychanalytique par le regretté J.-B. Pontalis dans un de ses derniersécrits : « un véritable bouillon de culture de névroses »... Le grandpublic a récemment eu un premier aperçu de ces problèmes avecl'excellente série In Treatment (mais je suis très loin du personnagede ce psychanalyste-là).Mais tout au long de ce parcours, le rôle de Georges Devereux a étéconsidérable : je l'avais connu en 1967 à l'EPHE, où il enseignaitl'ethnopsychanalyse, dont il a été le véritable fondateur. Comme uncertain nombre de ses étudiants, je devins son ami plutôt que sondisciple (tous ses disciples se sont brouillés avec lui !). Ils'intéressa de près à mon cursus psychanalytique, n’étant pas toujoursd’accord avec mes superviseurs, et me guidant dans mes lectures. Il memit un jour en garde contre l’intellectualisme du milieu psy français :« Ils vont essayer de te faire croire que la psychanalyse estcompliquée... Mais Freud est parfaitement clair et simple ! Quand Lacanse met à expliquer Freud, la seule chose que je comprends ce sont lescitations de Freud ! » Pourtant les théories ethnopsychanalytiques deDevereux* n'étaient pas moins complexes que celles de Lacan. Jusqu'àpeu de temps avant sa mort en 1985, je passai souvent le voir à Antony,et nous discutions de Ferenczi, Winnicott, Searles, et de l'actualitéde l'époque (hypercritique, à peu près rien ne trouvait grâce à sesyeux, sauf les indiens Mohave, l'Athènes de Périclès et la Science —dont la révolution freudienne faisait partie à ses yeux. Aux miensaussi.).Et chez Winnicott, justement, je trouvai plus tard cette même idée dela simplicité de la psychanalyse. Il écrit quelque part (il faudra queje retrouve la citation exacte) que la psychanalyse d'adultes, dans soncadre classique, est finalement une technique simple, à la portée desdébutants, contrairement aux analyses d'enfants et surtout auxpsychothérapies de patients psychotiques et encore plus cellesd'adolescents en crise. Les sacro-saintes règles ne sont aux yeux deWinnicott que des garde-fou pour les analystes débutants. Car l'autregrande leçon de Winnicott, héritier de Ferenczi, c'est la souplesse ducadre : la situation, le processus, la théorie psychanalytique mêmedoivent être repensés, adaptés à chaque nouveau patient. C'est là queça se complique considérablement. Et, disait-il, si on fait alors autrechose que de la psychanalyse, hé bien, on devient un psychanalyste quifait autre chose que de la psychanalyse, so what ?C'est dans ce sens que je dis, en riant, que grâce à un long parcoursje suis devenu le meilleur analyste de ma rue* : je ne suis ni bon nimauvais, comme la mère chez Winnicott, je serais goodenough,intraduisible sauf à dire que je sais faire aller... Voilà l'essentielde mes réponses personnelles. Il y a bien sûr énormément d'autreschoses que je n'ai pas abordées.Quelque individus intéressants :Serge TisseronJ.B. PontalisFrançois RoustangCorinne DaubignyIrvin D. YalomGeneviève DelaisiPatrick FermiGwendoline DidierMaria AnnellCastoriadisBernard MarisAntony BeevorDans le film récent "Jimmy P.", l'acteur Mathieu Amalric parvient àl'incarner de façon hallucinanteNanni Moretti, dans son film Habemus papam, s'est délicieusement moquéde ceux qui se croient les meilleurs au monde